Que retiendra la Haute-Marne de cette 51e semaine de l’année ? Que celle-ci touche enfin au but, ce dont chacun, vraisemblablement, se réjouit. Nous éprouvons le besoin d’allumer des lampes afin d’éclairer le tunnel. A la lecture du Journal, le plumitif laborieux astreint à craquer nuitamment des allumettes a identifié quelques loupiotes cette semaine. Des lampes-tempête. Celles dont la flammèche persiste dans la tourmente des vents mauvais.
La première fut repérée lors de la grand messe (il faut du culte pour se réunir semble-t-il), de Nogent, donc, à l’homélie consacrée au plan de relance. Tous ont communié lors de la présentation du projet OrganicPac (JHM de mardi 15 p. 7). C’est l’histoire d’un gamin haut-marnais parti vivre sa vie très loin. Il est bosseur. Il est intelligent. Il réussit à l’Etranger. Et là, il décide de revenir en Haute-Marne créer une entreprise d’avenir, innovante. Il choisit de faire fabriquer ici, pour toute l’Europe, ce qu’il faisait produire en Chine. Génial, non ? Le voilà, notre conte de Noël.
Durant la présentation, une âme charitable a la bonne idée d’évoquer le rôle majeur joué dans cette implantation par le roi des anonymes besogneux salariés de la CCI, j’ai nommé Hubert Luchier. Ce nom ne vous dit probablement rien. Hubert Luchier est toujours derrière. Toujours caché. Mais toujours à y croire, à creuser. Saura-t-on un jour combien d’emplois il a sauvé ou créé en Haute-Marne-Meuse ? Je mets la Meuse ici par politesse mais Hubert Luchier penche du bon côté de Bure : le nôtre. Notre excellente rubrique éco du mardi en atteste depuis des années sans le citer : Hubert Luchier est un “tout bon”. Quelqu’un, lundi, dans la salle, a crié : « Merci Hubert ! ». Une autre voix – un connaisseur aussi, l’a repris : « Merci Hubert ». Lui, tout gêné, planqué au creux du dernier rang engoncé de pénombre, s’est tordu sur son siège.
Cette première partie de l’articulet vient vous rassurer au terme quasi échu d’une année maudite : il se trouve en Haute-Marne des Hubert Luchier qui ne désespèrent jamais. Hubert, puisque désormais on le nomme ainsi en public, est engagé sur d’autres dossiers, au Sahel par exemple. Cela donne un indice sur les valeurs du personnage. Il est juste quelqu’un qui aime les hommes et la Haute-Marne. Il bosse. Bien.
Et puis cette classe du lycée de Joinville (JHM du 18 décembre p.11). Les élèves participaient à un concours ouvert aux lycées du Grand Est. Il s’agissait de réaliser un reportage vidéo. Il se trouve des établissements assez prestigieux, plutôt favorisés, à Strasbourg, Nancy, Metz… Oui, mais c’est Philippe Lebon qui finit premier ! Ils ont bossé. Bien. Et eux (pardon Hubert), ils sont vraiment jeunes. Ça promet !
JHM du 20 décembre 2020