Que retiendra la Haute-Marne de cette 13e semaine ? Sans doute l’annonce du re-re-confinement. L’information, aussi redoutée qu’attendue, a éclipsé tout le reste.
Saint-Dizier a ouvert son vaccinodrome. Ceux de Chaumont et Langres arrivent mardi. Le temps s’est comme accéléré. Il y a six mois, le masque sous le nez, nous nous disions : « Tu vas te faire vacciner, toi ? ». Aujourd’hui, le masque SUR le nez, nous nous étonnons : «Tu ne t’es pas encore fait vacciner, toi ? »
C’est donc l’affaire du moment : LA piquouse.
Certains parmi nous songent déjà aux lendemains qui devront chanter, comme les oiseaux dans les futaies du Parc national. Dans ce registre, il s’est passé trois événements d’importance cette semaine. 1) la labélisation au top niveau de la forêt d’Auberive (JHM du 3 avril p.5) . 2) Le lâcher d’ours dans le Parc (JHM du 29 mars p. 2) : un Petit Ours Brun est même né à Dancevoir. 3) Le côté équivoque du Parc, à cheval sur deux départements, sur deux régions (JHM du 1er avril p. 2). Le plumitif laborieux astreint à chronique était présent mercredi à Auberive, à l’endroit même où la présidente de Bourgogne Franche-Comté et le président du Grand Est plantaient une petite graine. Je détournai pudiquement le regard, préférant ressasser cette phrase entendue lors des discours : « le Parc est bi-régional ». On commence seulement à mesurer tous les avantages que l’on peut tirer de cette diversité singulière. Nous partageons le Parc ; le partageant, nous le renforçons ; de ce qui passait pour un handicap, nous avons fait une force. Une présidente de gauche et un président de droite se sont saisis de ce côté “bi-diversité” et s’en réjouissent. Ils illustraient ce que l’excellent Jean-Jacques Boutteaux (ONF) – apparu dans cet articulet le 16 août 2020 – leur expliquait sous des promesses de bourgeons impatients : plus une population est variée, plus elle est forte. Il parlait de la forêt, bien sûr.
JHM du 4 avril 2021