Que retiendra la Haute-Marne de cette 9e semaine de l’année ? Qu’il faut se laver les mains. D’ailleurs, vous êtes-vous lavé les mains avant de saisir ce journal. Pendant des décennies, il fallait se laver les mains APRÈS la lecture matinale du quotidien. Car manipulé tôt, le papier journal macule (du verbe maculer : je macule, tu…).
Depuis quelques jours, il convient de se laver les mains AVANT de toucher quoi que ce soit, afin de n’y point déposer d’éventuels miasmes coronavirusesques. Il convient de ses les laver APRÈS aussi, autant pour le maculage déjà évoqué que pour les miasmes abandonnés par les précédents lecteurs de cette contagieuse chronique.
Cette fois encore, une chauve-souris est cause de contrariété. Je ne parle pas de celle du marché (dé)couvert de Saint-Dizier, mais de sa cousine chinoise ; c’est bien connu : l’asiatique est forcément bien plus perverse. À la rédaction, des collègues ne me serrent plus la main, ne me font plus la bise. Cela fait 15 ans que je n’ai pas mis les pieds en Chine ; peu importe : on se touche de moins en moins.
Allez faire une campagne électorale sans serrer de pognes ! Ou en se lavant discrètement les mains avec la petite fiole bactéricide qui va bien – et qui coûte plus cher – après chaque tract distribué !
Je ne fréquente provisoirement plus le marché pour d’autres raisons. Je compte parmi mes connaissances des candidats à Saint-Dizier, Chaumont et Langres. Partout, j’offre volontiers mes joues aux lèvres des candidates de (presque) toute obédience. Cela pourrait passer pour de la connivence et faire tousser le lecteur circonspect. Euh, non, pas tousser en ce moment. Ou alors dans le pli du coude, hein !
Cette semaine (JHM du 24 février p. 5), je me suis rapproché (virtuellement) de l’Mgr de Metz-Noblat. Notre évêque a comme irréductibles adversaires des traditionalistes sots ou malveillants (double pléonasme !). En tous domaines, un homme qui affronte des intégristes ne peut que m’être sympathique.
À la semaine prochaine, si toux se passe bien.
JHM du 1er mars 2020