Saint-Ex

Que retiendra la Haute-Marne de cette 41e semaine de l’année ? Peut-être la douloureuse des taxes ? Quelle mesquinerie ! Que nous sommes près de nos sous !


Je vous ai déjà dit que j’étais né à Saint-Dizier, au Vert-Bois. J’y ai grandi (pas assez !). À l’époque où je fréquentais Saint-Ex, je pratiquais le judo à Bettancourt au sein du club de l’IHF (Bettancourt, qui touche le Vert-Bois, je dis cela pour les étrangers). Ce petit rappel nous permet d’aborder deux sujets évoqués cette semaine dans cet excellent JHM : Aujourd’hui, à Saint-Dizier, donc au Vert-Bois, le taux communal de la taxe foncière est de 24,1. Il est de 13,51 à Bettancourt. Hum, hum.
Au terme provisoire d’une fulgurante ascension sociale*, afin d’exercer laborieusement le métier de plumitif, je réside désormais à Chaumont, dans un quartier qui jouxte Chamarandes-Choignes. La ligne de chemin de fer nous sert de frontière. À Chaumont, d’où je commets cet articulet inconséquent, le taux communal de la taxe foncière atteint 30,54 ! Vous l’avez compris, à quelques mètres, côté Choignes, il est de 12,35. De la naissance à aujourd’hui, cela résume toute ma vie…
N’y aurait-il pas quelques réglages à peaufiner ? Je ne parle pas que de ma vie…
Quant à l’IHF (La Sima, Case etc.), qui après quelques avatars est devenu Yto, c’était à l’époque l’entreprise la plus puissante de Champagne-Ardenne. Celle pour les ouvriers de laquelle (des milliers) on a construit le Vert-Bois. Une entreprise qui avait les moyens d’entretenir des clubs. On y annonce (JHM de vendredi p. 3) 86 licenciements sur les 125 qui restent…

Ne restons pas sur cette note tragique.

Le commerce de proximité en milieu rural ne s’est pas encore résolu à un inéluctable déclin (JHM de mardi p. 6). C’est comme le journal. Les deux vont devoir se battre. Il existe de vraies raisons d’espérer. Mais ce n’est pas parce que mon libraire va m’offrir le café une fois l’an que je vais chez lui. C’est parce qu’il est libraire, lui.
Donc voilà ce que nous allons faire : tous les adultes qui ont eu la patience (la mansuétude…) de parvenir jusqu’ici dans la lecture de cet article s’engagent à acquérir avant Noël au moins un livre chez un vrai libraire (pas Amazon, pas une grande surface entre la lessive et les carottes). Ce livre, acheté physiquement dans une de nos dernières librairies, vous l’offrirez obligatoirement à un jeune de Haute-Marne. Si vous n’avez vraiment pas d’idée (mais les bons libraires en ont), pensez au Petit Prince, d’un certain Saint-Exupéry. Mais attention : quand enfant, on croise dans son premier livre un renard, une rose, des planètes, on risque de finir plumitif…

* Cela ressemble à une plaisanterie. Je précise ça pour ceux…

JHM du 14 octobre 2018

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