Que retiendra la Haute-Marne de cette 43e semaine ? L’annonce du départ du préfet ? La sécheresse qui pour l’instant ne touche “que” l’agriculture et quelques villages ? Le début des travaux pour le futur complexe aquatique et multi-activités à Chaumont ? Pourvu qu’on ne manque pas d’eau le moment venu pour remplir le grand bassin. Ni de supporters du CVB pour remplir la grande tribune.
Les préfets passent. L’eau continue de couler sous les ponts de la Marne. Elle emporte dans son flot nos certitudes d’antan. Qui aurait dit, il y a dix ans, que les CCI de Meuse et de Haute-Marne n’en feraient plus qu’une (JHM de mardi 23 octobre) ? Avant la fin de l’année, les épousailles seront consommées. Faut-il y voir un événement plein d’avenir, de sens, ou une tentative de survie comme le désarroi de la truite paniquée dans le lit presque sec de la rivière ?
Je risque ici une confidence : au Journal, nous commençons à préparer la rétrospective 2018. Mais pas de Tour de France cette année. Pas davantage de volleyeurs au firmament ? Heureusement, il y a le judo. Mais si on sort du champ sportif, on a quoi à se mettre sous la dent ? Je vous pose sérieusement la question : pour vous, quel est l’événement de l’année en Haute-Marne ?
J’attends…
Les plus fidèles d’entre vous, abonnés de longue date aux digressions dominicales du plumitif laborieux astreint à chronique, savent combien l’idée de formation, m’est chère. Là se joue notre avenir au moins autant que dans les cénacles ronflants. Reprenez le journal de jeudi. En page 5 (Saint-Dizier), la plus jeune de mes collègues – c’est important – a rédigé un papier intéressant. Mais ses belles photos nous parlent plus encore. On y voit des lycéens interroger des retraités. Les anciens sourient. Les jeunes sont tout ouïe. Des deux côtés du micro, les regards pétillent. Ces deux générations que beaucoup d’eau sous les ponts de la Marne sépare, ont visiblement encore des choses à se dire.
Dans un registre similaire, j’avais évoqué ici, il y a quelques semaines, ce patron d’une belle entreprise chaumontaise qui faisait systématiquement accompagner dans ses ateliers chaque salarié plus de 50 ans par un jeune.
Dans un cas comme dans l’autre, la transmission ménage l’avenir.